Précisions historiques

Libertés prises par rapport aux faits historiques et adaptations au programme scolaire
dans le cadre du jeu numérique « Crime en Nouvelle-France »

La peine capitale

Dans le système judiciaire et pénal de la Nouvelle-France à la fin du 17e siècle, une personne ayant commis un vol d’objets religieux, la nuit, de surcroît (ce qui est un facteur aggravant), pouvait être passible de la peine capitale. Nous avons choisi ici de faire intervenir l’âme bienveillante d’une religieuse réclamant la clémence.


Blaise Pascal

Les Pensées, de Blaise Pascal, publiées après sa mort en 1669, sont une apologie à la défense de la foi et de la religion chrétienne. Nous prenons la liberté de croire qu’une sœur aurait pu avoir eu cet ouvrage entre les mains. Cela dit, la période de temps entre 1669 et octobre 1671 est relativement courte pour faire venir ce livre de France. Aussi, la citation : « L’amour a ses raisons que la raison ignore » est populaire et connue de nos jours, mais ne l’était certainement pas à l’époque.


La chapelle

Il y a bien entendu une chapelle dans la maison des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame à cette époque, mais nous savons qu’aucune messe n’y était célébrée. Il est donc possible qu’il n’y ait pas eu « d’autel » à proprement parler. Pour le déroulement de l’histoire, nous avons choisi d’y déposer les objets en argent qui ont été volés.


Le somnambulisme

Même si le phénomène du somnambulisme existait, le mot n’était pas utilisé à l’époque de la Nouvelle-France. Nous avons pris la liberté d’y faire appel afin de simplifier la compréhension.


Les voyageurs et les coureurs des bois

Au début de la colonie, les hommes qui font le commerce des fourrures avec les nations autochtones se nomment les « voyageurs ». L’expression « coureur de bois » fait son apparition à la suite de l’ordonnance de Jean Talon pour désigner les hommes qui font la traite sans permis. L’ordonnance oblige les hommes à se marier pour conserver leurs droits de chasse, de pêche et de traite. Nous aurions dû utiliser le terme « voyageur » pour parler de Jean-Baptiste Desrosiers, mais puisque le terme « coureur des bois » est bien connu et qu’il est utilisé dans le programme pédagogique, nous avons fait le choix d’éviter la confusion chez les joueurs et de ne pas faire cette précision. Nous avons tout de même opté pour l’expression de l’époque « coureur de bois »

Les engagés

Les engagés de la ferme de la Pointe sont un peu différents des engagés parrainés par le roi. Ces derniers sont généralement âgés d’une vingtaine d’années et reçoivent une terre d’un seigneur après trois ans de services. Afin de présenter notre personnage tel que défini dans le programme pédagogique, nous avons choisi de ne pas faire la distinction pour Thomas Lapointe.


Les Filles du Roy et les filles à marier

Beaucoup moins connues que les Filles du Roy, les « filles à marier » sont venues s’établir dans la colonie entre 1634 et 1662. Contrairement aux Filles du Roy, leur passage n’était pas financé par la couronne française et elles n’ont pas reçu de dot du roi pour leur mariage. Ces filles à marier signent un contrat d’engagement en France ou un contrat de mariage en Nouvelle-France.  Les filles à marier sont de jeunes femmes célibataires, souvent orphelines, âgées de 22 ans en moyenne. À Ville-Marie, elles sont recrutées par des sociétés religieuses comme la Société Notre-Dame de Montréal et l’Hôtel-Dieu de Montréal. Au total, 262 « filles à marier » se sont établies dans la colonie pour se marier et avoir des enfants. Elles représentent le quart de toutes les femmes débarquées en Nouvelle-France sous le régime français, alors que les Filles du Roy comptent pour la moitié.  C’est Marguerite Bourgeoys qui utilise l’expression Filles du Roy pour la première fois dans ses correspondances vers 1698.        


Personnages fictifs

Sauf pour Catherine Crolo, la première métayère de la ferme de la Pointe, les personnages et les situations de ce récit sont purement fictifs. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.


Les accents et le langage

Les différents accents utilisés par les personnages illustrent la variété d’accents qui existe déjà en France en 1671. Il est très difficile de déterminer avec certitude comment les gens parlent à l’époque, mais nous savons que cela devait ressembler au “québécois” et qu’il était possible de retrouver plusieurs accents selon la région d’origine des colons.  Nous avions également un souci de compréhension de la part de nos jeunes joueurs, c’est pourquoi nous avons évité le joual très accentué.

Costume du soldat

Lorsque nous faisons référence au personnage Pierre Champagne, nous spécifions qu’il est un ancien soldat du régiment de Carignan-Salières. C’est pourquoi vous ne le voyez pas porter l’uniforme, mais bien des habits de tous les jours.